Un exercice de crise réussi, c’est comme un bon film
La conception d’un exercice de crise « ressemble » à celle d’un film. Tout part d’une histoire, d’une idée de scénario : « Le synopsis ». A partir duquel on va écrire le script en cohérence avec le scénario : « Le chronogramme » et ensuite passer au tournage avec les acteurs : « Le déroulé » pour enfin terminer par le regard de la critique : « Le retour à chaud et le RETEX à froid ».
Plus sérieusement, un exercice de crise reste avant tout un entraînement, une mise en situation au plus près de la réalité sans risques toutefois pour la structure qui l’organise. Il permet à la fois de se préparer à faire face à une situation critique et de mesurer sa capacité à répondre à celle-ci.
On retrouvera, le plus souvent, trois niveaux d’immersion allant de l’exercice sur table qui laisse le temps à la réflexion, à l’échange et au recul, toujours très difficile à prendre dans l’action.
L’exercice simulé lui va générer des interactions avec des animateurs jouant les différentes parties prenantes, il nécessitera une prise de décisions rapide de la part des joueurs en cellule de crise. Et enfin l’exercice dans les conditions se rapprochant au plus près du réel. Ce dernier niveau, reste le plus souvent l’apanage de structures régaliennes tant son organisation nécessite un long travail de préparation, de mobilisation de ressources, d’engagement de moyens matériels et de coordination entre les différents acteurs impliqués.
Réaliser régulièrement des exercices, dans un cadre réglementaire pour certains, permet de maintenir son organisation de crise en condition opérationnelle mais aussi d’entretenir l’esprit de cohésion au sein de celle-ci. Pilier sur lequel il faudra aussi compter pour faire face à l’adversité.